Saint-Nabord TH2 du 25 avril 2015
Chaque année, retrouver Marcel est toujours un instant marquant dans la vie d’un joueur ou d’une joueuse de scrabble.
Le voir, le toucher bien sûr, mais aussi approcher sa célèbre garde, principalement féminine, se mérite et chacun est bien conscient de l’honneur reçu.
Ce n’est pas anodin, si le bougre, un tantinet taquin, aime accueillir les candidats dans un parcours du combattant que, seuls, les plus forts parviennent à franchir, provoquant ainsi une première sélection naturelle.
Il s’agissait cette fois de trouver la bonne porte d’accès au local. Ailleurs, une porte est une porte, mais ici tout est différent.
Combien se sont dirigés naturellement vers l’entrée logique du lieu? Ah, quelle grave erreur firent-ils! Chez Marcel, rien n’est acquis, tout est à eux.
Certains ont évité le piège en découvrant par une vitrophanie indicatrice, noyée dans les infos affichées, «Porte HS, prendre celle de côté», mais dans l’élan, nombreux se fracassèrent nez, bras et autres membres contre l’obstacle immobile, les membres, lamentablement projetés à terre.
Si, au début, on en retrouva les propriétaires, devant un tel amoncellement, les recherches furent rapidement abandonnées.
Pourtant 50 «survivants», pas trop déchiquetés, rejoignaient tout de même la salle. De vrais durs!
Partie 1: Jean-Paul Eloi, dit Paulo, faisant du coup plus sérieux avec quatre prénoms, fait disparaître sept fois sa menotte dans un sac pour en ressortir, avec à chaque retrait, une lettre extirpée d’un mouvement gracieux et délicat, comme lui seul, sait le faire.
Christian et Michèle Amet, Christiane Jeandel, Hubert Lainte, Geneviève Houot et Monique Chopat se détachent aussitôt grâce à OCTIDI, +10. Républicains du 8ème jour, ou républicains toujours?
La MESSINE fait au moins +23 sur ce qui se fait de mieux après.
Des WEBS à 83 ne doivent pas être délaissés, sinon, c’est au mieux 44…
ROUGAILS est la bonne recette de deux cordons bleus, Christiane, encore et Annick Bongeot.
Jacqueline Gillet et de nouveau Geneviève ont, en duo, déniché le SUDRA, artisan de la quatrième caste hindoue.
Et le solo dominical, bien et vite emballé par Christian: NATRUM. +3 et 10. Les autres, de rester momifiés par la performance.
Grâce à ce dernier coup, Christian topait et prenait déjà une grosse option pour la gagne finale. Jacqueline -26, Geneviève et Hubert -29 étaient les meilleurs poursuivants.
Partie 2: Place à Marcel, l’homme-orchestre. Va-t-il se montrer aussi espiègle dans cette tâche? Le coquin est assez adroit pour y parvenir. Voyons cela de plus près:
Afin d’amadouer l’assistance, ses EWES font de suite l’unanimité. Le fourbe, il sait y faire!
Cinq scrabbles sont posés jusqu’au coup 10. S’ils ne sont pas uniques, les plus rémunérateurs apportent généralement un pécule à ne pas dédaigner.
La suite fait place à la technique.
Cinq DIRHAM sont rendus par Christian, Daniel Thirion, Fabrice Petit, Yvette Claudon et Pierre-Michel Ledez, +7.
FAYOTERA sera tenté par Hubert, Daniel, Christiane, Fabrice et Joël Petitjean, le soloman lorrain officiel. L’arbitre saura récompenser cette escobarderie par un +11. Mérité? C’est vous qui voyez…
69 pour KOTEZ, à ne surtout pas mettre de côté.
Christian et Cécile Demangeon, en chasse à la meilleure solution sont les seuls à apercevoir le LANIER de passage, +7.
Marcel, annonce alors la fin des hostilités par la formule de circonstance: IPES, missa est!
Nouvelle victoire de Christian, à -19, devant Daniel -31 et Fabrice, -57.
Le vainqueur de ce tournoi ne fut pas difficile à trouver. Christian, au vu de ses prestations ne pouvait, une fois de plus, y échapper.
Daniel, fort logiquement devenait son dauphin.
Michèle, Jacqueline et Hubert refusaient de se départager pour la troisième place. Marcel, par un coup du sort, se retrouvait tout à coup démuni de trois médailles de bronze. Pas facile à gérer!
Annick Bongeot et Cécile Demangeon, au prix d’une terrible bataille, s’accaparaient des titres de S5 et S6.
Georges Jacoberger n’était pas en reste chez les 7.
Vous vous étonnez bien naturellement, que ne figure à aucun moment un signe de la prestation de Fabrice Grossir.
N’en cherchez plus la raison. Sa présence ici servira uniquement de rampe de lancement pour parfaire son formidable comportement du lendemain à Sainte-Marguerite, lors du simultané mondial en semi rapide, où il s’emparera probablement d’une excellente 4ème place locale, l’amenant en 14ème position lorraine, sur 120! Un calculateur, doublé d’un compétiteur hors norme!
L’heure tant attendue arriva et les personnes encore présentes, presque toutes, d’ailleurs, eurent l’heur de s’approcher et ainsi profiter des délices déposées sur la table rallongée en la circonstance.
Chacun put mesurer la qualité des produits, voir au plus près, toucher, pour les plus hardis, la mythique troupe dévouée et consacrée tout entière à Marcel, le césar de la contrée.
Un grand moment!
NiSchah NiTigre.
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